II. Les problèmes socioculturels de l'Afrique indépendante
1. Les problèmes sociaux
Dans son ensemble, la population africaine se heurte à de nombreux problèmes sociaux :
l'Afrique en 1960 était sous peuplée, mais avec une forte proportion de jeunes exposés au chômage, à la mauvaise qualité du système éducatif et aujourd'hui au terrorisme ;
le taux d'analphabétisme est élevé, la faible scolarisation est toujours d'actualité, l'insuffisance des écoles primaires et secondaires favorise cette situation. L'inadaptation des programmes scolaires calqués le plus souvent sur ceux des métropoles ne produit que des acculturés ;
de faibles systèmes sanitaires réduisent la qualité de la main-d'œuvre. L'insuffisance des hôpitaux, de personnel qualifié, le coût élevé des médicaments, les médicaments périmés, expliquent l'état de santé médiocre des populations, particulièrement celles des zones rurales et des bidonvilles ;
une grande masse de pauvres, victimes des nombreuses maladies, soumis à l'analphabétisme..., réduisent le marché de consommation.
2. Les problèmes culturels
en 1960 l'écart technique entre l'Afrique et le reste du monde était considérable ;
depuis la traite négrière, la capacité créatrice des Africains a été freinée, les transformant en consommateurs aussi bien de produits manufacturés que culturels ;
l'individualisme se développe au détriment de la vie communautaire, ciment du corps social africain ;
le mimétisme de l'Occident entraîne l'échec de nombreux projets de développement en Afrique ;
sur le plan culturel, en plus du déracinement culturel, l'effritement des valeurs culturelles liées à l'éclatement des grandes unités familiales favorisent la montée de l'individualisme.
